Liberté de Tony Gatlif - 2010.
Avec Marie-José Croce, Marc Lavoine et… James Thierrée.
Bien que je ne l’ai pas vu, voilà un film passionnant. Et puis avec Tony Gatlif je suis sûr de ne pas me tromper, il y a des films comme ça, et ceux de Gatlif en font partie, comme Cassavetes, comme Stevenin, où le résultat, même s’il a des défauts, surtout à travers ses défauts, sera de toute façon par sa force, sa sincérité, sa démarche sans concession tellement plus intéressant que tout ce qui se bouscule habituellement sur les écrans dans le seul but de faire de l’argent.
Parce que Monsieur Gatlif est un Grand Cinéaste, meilleur à chaque film, et qui a des moments de pure grâce dans chacune de ses créations.
Et là il fait ce que je rêve de faire depuis une certaine soirée des « Molières » qui l’avait couronné et m’avait fait découvrir le talent incroyable de ce garçon. Un diamant. Depuis je regrette de n’avoir pas les moyens de mes envies. Et je me demandais qui serait le réalisateur qui le premier lui donnerait un rôle, un vrai, à la hauteur de son talent. Et qui d’autre mieux que Tony Gatlif quand on se souvient qu’il a donné leur plus beaux rôles à Darmon, à Lindon, et que l’on voit son travail avec Romain Duris.
Alors voilà, pour moi ce film c’est la rencontre entre Gatlif et James Thierrée parce que c’est de lui dont je vous parle.
Et quand je parle de talent je veux parler des très grands, de ceux qui ne sont pas forcément connu mais que je n’oublierai jamais, comme Bertrand Bonvoisin, comme Gérard Philippe, comme Rufus à l’époque de ses spectacles solitaires, comme Jean-Bernard Feitussi, comme Huster dans le monologue d’Hamlet, dans Lorenzaccio, avant qu’il ne se perde en cinématographie médiocre… comme Barrault et tant d'autres.
Quand deux talents comme ça se rencontrent moi ça me rend heureux, simplement, et M… comme j’aurais aimé être là.
© 2009.HiWay